Étape 1 pour réussir votre marketing : partez d’une bonne idée

Cet article fait partie de mon guide sur le marketing stratégique. Il décrit la première étape d’un bon marketing : avoir une bonne idée.

Les idées de business ne manquent pas et de nouvelles opportunités naissent chaque jour. L’enjeu n’est pas de trouver une nouvelle idée mais de trouver une bonne idée. Cela est vrai que vous soyez sur le point de créer votre entreprise ou que vous l’ayez déjà fait. Quelle que soit la taille de votre société. Vous faites l’ascension de l’Everest en espérant que vous aurez assez d’oxygène pour en atteindre le sommet. C’est un énorme acte de courage. Il est donc essentiel de déterminer quelles idées valent la peine d’y consacrer du temps et de l’argent. Si vous êtes déjà passé à l’œuvre, prendre du recul sur ce que vous êtes en train d’accomplir est un bon moyen de confirmer votre engagement. Cela pourrait vous permettre d’identifier des points à approfondir.

Vous pourriez simplement compter sur votre instinct. Parfois, ce n’est pas une mauvaise option, mais faire une bonne supposition peut tout aussi bien vous conduire à l’échec. Et, puisque la grande majorité des entreprises échouent dans les cinq ans suivant leur ouverture, pourquoi ne pas prendre quelques mesures supplémentaires pour découvrir si vous avez vraiment une bonne idée avant de risquer votre temps et votre argent à la suite de votre intuition ?

Vous avez eu une bonne idée business ? Vérifions-la !

Comment savoir si vous avez une bonne idée pour votre entreprise ?

Il est inutile d’attaquer un conséquent business plan. Il suffit de sept questions et d’une trentaine de minutes pour vérifier la pertinence de votre idée :

  1. Pourquoi faites-vous cela ? — Qu’est-ce qui vous motive avec votre idée ? Cela ne peut pas être le profit, pas avec le marketing dont nous parlons. Est-ce le fruit d’une passion ? L’envie d’améliorer la vie des gens ou de les faire se sentir mieux ?
  2. Quel problème comptez-vous résoudre ? — Comment comptez-vous vous y prendre ? Si le marché est existant, en quoi seriez-vous meilleur que la concurrence ?
  3. Pour qui allez-vous résoudre ce problème ? — Il faut forcément résoudre le problème de quelqu’un. Avez-vous déjà une idée de votre cible ? Qui allez-vous mieux satisfaire ? Comment allez-vous changer ou transformer vos clients ? Si vous proposez une solution à un problème qui vous touche, vous, vos amis, votre famille, vos collègues, etc., alors les chances que cette solution intéresse des gens que vous ne connaissez pas sont élevées ;
  4. Quel est votre plus petit marché viable ? — Au début, personne ne vous connaît, il faut vous concentrer sur ce qu’on appelle « le plus petit marché viable ». En d’autres termes, combien vous faut-il de clients pour pouvoir continuer à jouer la partie et est-ce que ce chiffre est atteignable dès le démarrage ? Pour un freelance, cela peut se compter sur les doigts d’une main. Pour un produit de grande distribution, vous devrez peut-être viser plusieurs centaines de milliers de clients dès la première année ;
  5. Est-ce le bon moment ? — C’est mieux d’avoir la bonne idée au bon moment. De nombreux produits sont sortis trop tôt. Par exemple, l’Apple Newton commercialisé dans les années 90 et qui est l’ancêtre de l’iPad. Le concept était là mais les technologies de l’époque ne permettaient pas de fournir un produit intéressant pour les clients ;
  6. Le changement que vous voulez provoquer n’est-il pas trop grand ? — Cela rejoint la question du timing. Parfois, le produit ou le service que vous voulez mettre sur le marché génère un écart trop grand avec les habitudes de vos clients cible. Ils ne sont pas forcément prêts à franchir le pas. Si vous identifiez ce risque, vous devriez réfléchir à une solution intermédiaire qui accompagnera ce changement ;
  7. Votre projet est-il réalisable ? — Il peut être tentant de vouloir provoquer un changement majeur. Attention aux super idées trop coûteuses, que cela soit financièrement, matériellement ou en termes de temps.

Vos réponses à ces questions vous apportent une sérénité par rapport à votre idée ? Tant mieux. Si ce n’est pas le cas, il faut continuer de travailler votre idée ou en trouver une nouvelle avant d’attaquer la suite. Pour les autres, il est temps de marquer des points bonus :

  • Avez-vous déjà une expérience autour de votre idée ? — Votre projet concerne-t-il un secteur dans lequel vous exercez depuis des années ? Est-ce que vous utilisez des produits ou services proches ?
  • Votre produit ou service est-il facile à comprendre ? — Est-ce que vous arrivez à expliquer votre projet facilement et votre auditoire le comprend-il ?
  • Avez-vous une histoire à raconter ? — Les histoires sont un puissant levier marketing pour faire adhérer votre cible. Quelles histoires se cachent derrière votre idée ? Qu’avez-vous vu, ressenti ou expérimenté qui vous ait poussé à avoir cette idée ?
  • Est-ce que des personnes croient déjà en vous ? — Vous allez avoir besoin de soutien : psychologique, financier ou en compétences, directement au sein de votre projet ou en dehors. Ne restez pas seul trop longtemps, vous risquez de retourner à la case départ.

Au fur et à mesure que votre projet avance, vous pouvez revenir sur ces questions pour modifier ou compléter vos réponses. Vous allez aussi avoir l’occasion de confirmer votre idée.

Comment affermir votre idée de business ?

Écoutez et échangez avec vos clients potentiels

Parfois, il est complexe d’échangez avec vos prospects sans éveiller les soupçons de la concurrence. Vous pouvez aussi avoir peur que l’on vous vole votre idée. La discrétion que vous vous imposez ne doit pas vous empêcher d’écouter vos clients cibles. Ces derniers s’expriment sur Internet : réseaux sociaux, sites e-commerce, forums, etc. et aussi en public. Si quelqu’un dit que c’est dommage que personne n’ait pensé à résoudre le problème auquel vous voulez justement apporter une solution, gardez son nom précieusement. Cette personne est un futur membre de votre tribu.

Et si vous avez l’opportunité de pouvoir échanger avec vos clients potentiels, cela augmente vos chances de succès. Lorsque vous interviewez vos clients potentiels, vous essayez de valider vos hypothèses. Rencontrent-ils réellement le problème que voulez résoudre ? Comment font-ils face à leur problème aujourd’hui ? Comment se déroule leur décision d’achat ? Que pensent-ils de votre idée ?

Cela vous permet aussi de prioriser votre plan d’actions. Vous allez peut-être sortir plusieurs produits ou proposer différentes fonctions à votre service mais vous ne pourrez pas tout faire d’un coup. Autant commencer par ce qui intéresse le plus votre cible. Nous parlons d’entrepreneuriat lean. Cette notion est construite autour du produit ou du service minimum viable, c’est-à-dire assez satisfaisante pour provoquer l’achat. Vous devez ensuite vous laisser guider par la recherche du mieux en améliorant votre produit ou votre service par itération.

Testez votre concept

Si vous le pouvez, essayez de partager un exemple de votre solution. Si vous construisez un produit, vous pouvez peut-être partager un prototype ou quelques images de ce à quoi il ressemblera. Si vous offrez un service, décrivez les résultats qu’il apporterait et quels seraient les livrables si votre prospect vous engageait. C’est votre preuve de concept (de l’anglais : Proof of Concept, POC) et c’est un très bon moyen d’entrer dans le concret. Idéalement, vous voulez mettre vos clients potentiels sur la même longueur d’onde que vous et les amener à critiquer votre idée.

Discutez avec vos détracteurs

Si vous partagez votre idée avec les autres, voire si vous l’avez concrétisée en un produit ou en un service, vous ferez face à des avis négatifs. Ne prenez pas ces opinions comme des attaques personnelles et ne les jetez pas systématiquement à la poubelle.

Certains avis sont tout simplement hostiles et brutaux, vous aurez beau chercher, il n’y a aucune valeur à trouver dans ces commentaires. D’autres encore sont très sévères mais ils cachent une vérité. Vous pourriez déceler un problème récurrent, par exemple un problème de qualité, un problème logistique, etc. Si tel est le cas, vous avez quelque chose à améliorer.

Enfin, vous pourriez tomber sur des personnes ouvertes à la discussion, des personnes qui font parties de votre cible mais dont l’adhésion n’opère pas ou s’est étiolée. Demandez-leur comment améliorer votre idée pour qu’elle corresponde davantage à leurs espoirs. Cela vous en dira long sur eux, sur leurs craintes et leurs désirs.

Vous êtes prêt pour le niveau 2

Vous vous sentez suffisamment à l’aise pour passer au niveau suivant ? C’est une bonne nouvelle, cette première étape était une entrée en matière. Partir d’une bonne idée est incontournable pour réussir son marketing.

Nous nous donnons rendez-vous le lundi 19 avril pour aborder la suite : la vision et mission de votre entreprise.

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