Pourquoi et comment éviter le jargon

On a une bonne expérience des « fermes » à sites web (ou site builder). Un socle technique et une interface de customisation permettant à toutes les marques de construire leur site selon leur besoins propres.

La scalability de ce type de programme dépend du nombre de sites envisagés et du niveau de customisation attendue. Pour info, l’investissement initial est relativement lourd et les effets ROI ne se font sentir qu’à 3-5 ans. A date, nous ne recommandons pas cette voie au regard du nombre de sites, de la singularité et du niveau des investissements envisagés.

Notre recommandation correspond plutôt à cadrer un maximum la démarche technique pour systématiser les usages et standardiser les plugins utilisés pour réduire le coût de gestion on-going. Par ailleurs, faire de nous le single point of contact pour la mise en place et la maintenance des sites du périmètre peut permettre d’optimiser l’effort.

L’exercice commercial est relativement lourd si nous travaillons sur toutes les options possibles. Je propose qu’on réduise un maximum les options pour être efficace et permettre une prise de décision rapide.

Exemple de discours compliqué

Il y a trop de discours, de rapports et de recommandations rédigés comme cette citation. C’est-à-dire avec :

  • Du jargon — Un langage inutilement compliqué utilisé pour impressionner, plutôt que pour informer votre public.
  • Des nominalisations — Transformer un verbe ou un adjectif en nom. Nominalisation est lui-même une nominalisation ;
  • Des mots à la mode — Les fameux buzz words qui vont et viennent ;
  • Des phrases longues et complexes ;
  • Une voix passive — la voix passive présente le sujet comme agent subissant l’action. Exemple : Ce projet est mené par mon équipe.

Toutes ces choses rendent la compréhension du lecteur difficile. C’est particulièrement vrai s’il ne connaît pas le vocabulaire associé au métier. Une problématique que je constate en marketing, en communication ou en développement Web.

Les buzzwords en marketing
Faites la guerre au jargon

Pourquoi éviter le jargon ?

Il existe souvent une meilleure façon de dire les choses

Comment expliquer ces questions à un enfant ? Ou à un adulte qui ne connaît rien au métier que vous exercez ? La simplicité est une bonne chose ; elle accroît la clarté et la lisibilité. C’est l’un des premiers sujets que vous pourriez travailler en atelier de marque. Un contenu plus facile à lire est plus susceptible d’aider les lecteurs à comprendre, à s’engager et à s’identifier à l’histoire que vous essayez de raconter.

Les termes techniques doivent être utilisés avec parcimonie

Cela ne signifie pas qu’il faut supprimer tous les termes techniques mais qu’il faut garder ceux nécessaires. Vous devez veiller à ce que votre langage soit aussi clair que possible. Dans l’exemple précédent, « customisation » peut être remplacé par « personnalisation ».

Les termes spéciaux peuvent être des raccourcis utiles pour un public particulier et peuvent constituer le moyen le plus clair de communiquer avec ce groupe. Cependant, une utilisation disproportionnée du jargon peut provoquer des malentendus ou une aliénation, même si vos seuls lecteurs sont des spécialistes.

Les lecteurs se plaignent du jargon plus que de tout autre défaut d’écriture, car les rédacteurs ne se rendent souvent pas compte que les termes qu’ils connaissent bien peuvent être difficiles ou dénués de sens pour leur public. Essayez de remplacer le jargon par le langage courant aussi souvent que possible.

Les mots connotés peuvent blesser vos interlocuteurs

Par exemple, le terme « bénéficiaires » suggère un groupe de personnes qui attendent l’aumône parce qu’elles ne peuvent pas s’aider elles-mêmes. Pourtant, ces personnes ne sont pas forcément impuissantes. Au contraire, elles font preuve de résistance face aux événements qu’elles subissent.

Les mots anglais ont souvent une traduction française

Pourquoi dire « faire de nous le single point of contact » si ce n’est pour se rendre plus intelligent que son interlocuteur en employant des termes anglais à outrance ? Il faut éviter cela le plus souvent possible et s’en tenir aux anglicismes que lorsqu’ils sont bien ancrés dans l’esprit de votre interlocuteur.

Les mots à la mode ne sont pas toujours compris

Un mot à la mode (ou buzzword) est un mot ou une phrase qui est populaire à un moment donné ou dans une situation particulière. Ils peuvent résulter du fait de donner un nouveau sens à un mot, ou de créer une toute nouvelle expression.

Les gens utilisent parfois ce genre d’expressions pour paraître importants ou avisés. Créer de nouvelles expressions pour donner l’impression que vous ou votre entreprise êtes à la pointe du progrès ne vaut pas la peine de déconcerter les clients et les lecteurs. Nous devrions simplement dire ce que nous pensons plutôt que d’essayer de paraître à la mode.

Il est possible d’utiliser des mots à la mode comme une forme de raccourci. Par exemple, l’expression « Sticky content » est certainement plus pratique que « contenu qui retient l’attention et incite les gens à passer plus de temps sur votre site ». Mais est-ce vraiment concis si personne ne sait de quoi vous parlez ?

Le jargon réduit l’impact de votre discours

Des entreprises pensent parfois qu’elles réussiront à mieux vendre leur produit ou leur service aux clients si le message est compliqué. Si un client n’a pas compris lequel de ses problèmes votre produit ou votre service va résoudre, il ne l’achètera pas. Vous pouvez empiler les mots difficiles, le client ne vous rejoindra dans le clan de ceux qui pensent que le jargon rend plus intelligent.

L’utilisation du jargon ne nous rend pas plus intelligents

Si quelqu’un ne peut pas expliquer des termes techniques en langage clair, c’est qu’il ne comprend pas vraiment le sujet. Le jargon peut parfois devenir un moyen de parler d’un sujet sans rien dire de substantiel. Il existe d’innombrables documents dans lesquels des mots tels que « effet de levier », « renforcement des capacités » et autres sont lancés sans que l’on se demande ce que les gens entendent réellement par ces termes. Et parfois, il s’avère que les gens veulent dire des choses très différentes, même lorsque nous pensons parler la même langue.

Comment éviter le jargon ?

Voici une liste des choses que vous pourriez faire pour alléger votre discours et améliorer sa compréhension :

  • Essayez de trouver un autre mot. Si vous n’arrivez pas à en trouver un, essayez encore. Si vous n’arrivez toujours pas à en trouver un, cherchez-le sur Google ;
  • Utilisez la voix active le plus souvent possible. Votre interlocuteur restera ainsi dans l’action ;
  • Oubliez les adverbes ;
  • Pensez à votre public et à ce que vous essayez vraiment de communiquer. D’où viennent ces personnes ? Qu’est-ce qui les intéresse ? En gardant ces éléments à l’esprit, comment pouvez-vous communiquer votre message de manière claire, simple et efficace ?
  • Demandez-vous si un élève de CM2 comprendrait votre discours. Cela ne signifie pas que vous devez éliminer toute complexité, mais pensez à simplifier le langage. Simple ne veut pas dire stupide ;
  • Demandez à quelqu’un qui n’est pas familier avec votre métier de relire votre travail et de vous donner son avis. Vous finirez par savoir quels mots n’ont aucun sens et lesquels sont acceptables ;
  • Utilisez une application pour vous aider. Les anglais ont un excellent outil nommé Hemingway qui vous aidera à analyser vos écrits. En français, vous pouvez vous appuyer sur un logiciel comme IA Writer, moins efficace et payant (moins de 30 €) mais il parle notre langue.